mardi 16 octobre 2012

Notre veillée: l'appel de Moh Christophe Bilek


La courageuse intervention de Moh Christophe Bilek, fondateur de l'association de Notre Dame de Kabylie, au cours de la Veillée de prière et de soutien aux chrétiens persécutés du 13 octobre 2012 devant l'église Saint Augustin (Paris).

Notre veillée: deux premiers témoignages


Témoignage du pasteur Saïd - 13 octobre 2012 par fontey Le 13 octobre 2012, de 19h30 à 20h30, devant l'église saint Augustin, s'est tenu la troisième veillée de prière et de solidarité avec les chrétiens persécutés dans le monde. Voici le témoignage du pasteur Saïd et de parents dont la fille, de confession chrétienne, a été assassinée le 21 juillet dernier par un mari islamiste.

lundi 17 septembre 2012

Appel de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne


« C’est avec courage et persévérance que les chrétiens d’occident doivent défendre leurs frères persécutés, spécialement dans les pays du Moyen-Orient ; il est en effet urgent de passer des mots aux actes.
Aussi j’invite chaque participant à la veillée du 13 octobre à continuer son action par la prière et sa prière par l’action. Deus lo vult. Dieu le veut ! »

Troisième grande veillée de prière et de solidarité


dimanche 5 février 2012

Notre veillée approche!

Mercredi 8 février 19h  place du Trocadéro 
La veillée de solidarité et de prière avec les chrétiens persécutés : elle est maintenue ! 

Voici pourquoi.

Pour la plupart, nous ne subissons pas, pas encore, sauf déjà certains, en quelques lieux, le sort des chrétiens persécutés par l’islamisme ou le communisme, cibles de tant de violences, de viols, d’assassinats et de massacres de la part des groupes ou des foules ou des mesures de terreur mises en œuvre par les Etats. Alors, dans la détermination de ne pas les oublier, comment n’aurions nous pas le courage, bien sûr si notre état physique le permet, de leur offrir dans le froid un peu de témoignage de notre prière, de notre volonté d’agir, de notre solidarité. Nous penserons à Asia Bibi subissant le long martyre de son odieuse détention et aux siens, dans la terreur. Nous penserons à tous ceux qui en ce moment même subissent le pire du Nigéria à la Corée du Nord.
Alors venez nombreux, très nombreux ! Certes couvrez vous beaucoup et amenez bien sûr force « thermos » de boissons chaudes et autres potions revigorantes.Vous repartirez peut être en grelottant un peu  mais, assurément dans la joie d'une froidure partagée avec le cœur chaud dans l’amitié et l’espérance chrétienne.

P.S. Faites partout circuler cet appel 

vendredi 13 janvier 2012

Ils soutiennent notre veillée

Mgr AILLET évêque de Bayonne
Mgr ATHANASIOS évêque copte
Mgr RAPHAËL recteur émérite de la cathédrale de Bagdad
Dom LOUIS MARIE Monastère Sainte-Madeleine du Barroux
Abbé V. RIBETON Fraternité Saint-Pierre
Abbé G. de TANOUÄRN Centre Saint Paul
Abbé POZETTO abbé fondateur du Pélérinage de Chartres
Révérend Père ARGOUARC'H Oeuvre de Riaumont
Marc FROMAGER Aide à l'Eglise en Détresse
Jean MAHER Union Egyptienne des Droits de l’Homme
Elish YAKO Association d’Entraide aux Minorités d’Orient
Bernard CARAYON député-maire de Lavaur
Jacques BOMPARD maire d'Orange et conseiller général de Vaucluse
Marie-Claude BOMPARD maire de Bollène et conseiller général de Vaucluse
Xavier LEMOINE maire de Montfermeil
T. de la TONAYE conseiller régional
Général François CANN membre du conseil de la Légion d'Honneur
P. BERNARD ancien député-maire de Montfermeil
M. CALMEIN et Pierre DIMECH Cercle Algérianiste
Jean Pierre MAUGENDRE Renaissance Catholique
Marie Thérèse et Dominique URVOY professeurs d'université
Michel et Danielle MASSON Réseau REGAIN
Anne BRASSIE écrivain
Richard HADDAD éditeur
Jeanne SMITS journaliste
C. MONTMIRAIL journaliste
François FOUCART journaliste
D. HAMICHE journaliste
G. de THIEULLOY journaliste
Me J. TRIOMPHE avocat
Me F. WAGNER avocat
Jacques ARNOULD Choeur Montjoie Saint Denis

La veillée du 9 décembre 2010: un merveilleux souvenir

Article publié dans la revue Reconquête de décembre 2010

Le 9 décembre dernier, à l’appel de Chrétienté-Solidarité, quelque 300 personnes défiant le froid et les difficultés à circuler du moment, se sont rassemblées sur la Place Saint Augustin pour une veillée de prière et de solidarité avec ces chrétiens dont la situation est toujours plus critique dans les pays où l’islam exerce son emprise totalitaire.
Quelques semaines à peine après notre soutien et notre participation à la manifestation parisienne des chrétiens d’Irak (Reconquête n° 273 – Novembre Décembre 2010), notre mouvement, dans la logique d’un engagement indéfectible de 30 ans, a suscité cette nouvelle initiative à laquelle se sont unis des représentants en France de ces communautés chrétiennes en péril.
Les pieds dans la glace, dans la lumière des flambeaux, les veilleurs se sont unis aux souffrances et à l’angoisse des chrétiens persécutés par un chemin de croix conduit par l’abbé Lecoq, aumônier du Pélérinage de Chartres puis par l’Abbé Pagès, qui mène sur internet un combat contre l’islam en grand bretteur théologique. Cet itinéraire spirituel était actualisé, entre deux stations, par les interventions de personnalités dont le témoignage et l’engagement disent l’essentiel du drame multiséculaire des populations auxquelles nos médias commencent enfin à s’intéresser.

Liberté de conscience et réciprocité

Le premier de ces intervenants fut Mohamed Christophe qui évoqua la situation en Algérie où en août et septembre derniers, des chrétiens ont été déférés devant les tribunaux parce qu’ils n’observaient pas le jeûne du Ramadan. Le président de l’association catholique Notre Dame de Kabylie a également cité les cas d’autres chrétiens contre lesquels un procureur venait de requérir, quelques heures auparavant, un an de prison pour avoir édifié une église dans un garage sous prétexte qu’ils n’ont pas eu d’autorisation comme le prévoit une loi faite pour eux, et entrée en application en 2007. « Dois-je citer ce qui se passe ici, à Paris, le vendredi, dans certaines rues ? » a poursuivi Mohamed Christophe. « Les chrétiens algériens ne demandent pas qu’on leur construise des églises mais tout simplement qu’on les laisse prier à domicile, dans des garages privés. Là bas, ces frères ne gênent personne, n’entravent pas la circulation. (…) Pourquoi sont-ils haïs et pourchassés ? Ils ne méprisent pas leurs proches alors qu’ils sont rejetés par eux. Ils veulent faire du bien à leur prochain et à leur pays, ils ne cherchent pas à prendre le pouvoir, ni à désobéir aux lois de leur nation. De quoi les accuse-t-on tandis qu’ils souhaitent seulement vivre dans la paix et le respect dû à tout homme ? »

Le pasteur Saïd Oujibou offrit ensuite à l’assistance son témoignage avec une fougue évangélique qui lui valut d’être vivement applaudi : « C’est vrai, nous avons choisi la voie qui n’est pas facile aujourd’hui, celle de porter Sa croix. Et porter Sa croix signifie aujourd’hui « perdre » : perdre ses parents, perdre ses amis, être interdit dans son pays d’origine. Mais c’est aussi la plus belle voie : car je sais que Jésus c’est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est Lui qui m’a appris à aimer tout homme quelle que soit sa condition. Oui, nous avons une arme : celle de l’Amour face à la haine, celle de la douceur face à la provocation. Jésus est véritablement le Sauveur du monde. Oui, nous savons ce qu’est la persécution : mais on peut tuer le corps, on ne peut tuer l’esprit.»
S’adressant aux musulmans, ce courageux évangélisateur des banlieues a exigé la réciprocité religieuse : « Si vous réclamez des mosquées en France, nous voulons des églises en Afrique du nord. »
L’assistance fut également sensible à la mise en garde qu’il a adressée aux chrétiens peu assurés dans leurs convictions et qui seraient tentés de détourner le regard: « Jésus n’est pas qu’une réalité historique : il est le Pain descendu du Ciel. Et c’est une expérience que je veux transmettre autour de moi aussi à ces chrétiens qui sont endormis et qui ne s’identifient pas à ces chrétiens persécutés en Afrique du nord. L’islam ne me fait pas peur, ce sont les chrétiens qui me font peur en France. Face à cette fragilité, cette frivolité, cette légèreté, nous avons des convictions. »

L’exil, une autre mort

Richard Haddad, l’un des responsables de Chrétienté-Solidarité, a quant à lui, évoqué la situation du Liban qu’il connaît si bien : « Les chrétiens du Liban peuvent apparaître comme des privilégiés face à la situation de leurs coreligionnaires du Soudan, d’Egypte, d’Irak ou d’ailleurs. Ils ont exercé le pouvoir dans leur pays et en ont conservé une partie. Ils représentent encore 45% de la population. Mais malgré les apparences tout ne va pas aussi bien que cela. La situation se dégrade. Les chrétiens du Liban glissent petit à petit vers la dhimmitude. Ils ont encore leurs églises et leurs cathédrales mais, sous l’influence des Saoudiens, les mosquées se construisent partout y compris dans les zones chrétiennes, comme des jalons de l’expansion musulmane qui suivra et qui finira par contraindre les chrétiens à en partir ; c’est ce qui se passe aujourd’hui dans le sud du pays, notamment à Tyr majoritairement chrétienne il y a seulement vingt ans. Un autre danger menace la présence chrétienne au Liban : l’émigration, beaucoup de chrétiens considèrent qu’il n’y a plus d’avenir pour eux dans leur pays. C’est vrai qu’il faut prier, mais une kalashnikov c’est aussi très utile car si les chrétiens sont encore présents au Liban, c’est parce qu’ils se sont bien battus et qu’ils disposaient de moyens pour se défendre. »

Egypte : une répression d’état

L’intervention de Sobhy Gress, Secrétaire général de Solidarité Copte France-Europe, était également très attendue suite aux graves incidents survenus le 22 novembre dernier dans la banlieue du Caire. Ne parvenant pas à obtenir une autorisation pour achever leur lieu de culte après des démarches restées sans effet pendant des années, les coptes de Gizeh ont décidé de passer outre en couvrant la toiture d’un bâtiment communautaire d’une coupole pour en faire une église. L’intervention de plus de deux mille policiers s’est soldée par 4 morts et 25 blessés graves, dont certains ont perdu la vue suite aux tirs de balles de caoutchouc. Sobhy Gress a alerté sur le sort de 158 personnes emprisonnées et qui, accusées de tentative d’homicide sur les représentants des forces de l’ordre, risquent de très lourdes condamnations.

Unis à Nurta, Youcef, Tina, Shahbaz, Asia…

Notre veillée, qui bénéficiait du soutien du quotidien Présent et de Radio Courtoisie, a été également marquée par les interventions de Daniel Hamiche et de Jeanne Smits qui ont évoqué des cas de chrétiens persécutés assassinés ou risquant de l’être à tout moment. Les prières des veilleurs sont montées de la place Saint Augustin pour Nurta Mohamed Farah, une jeune Somalienne de 17 ans, torturée et assassinée le 25 novembre dernier par sa famille qui n´a jamais pu accepter sa foi en Jésus-Christ. Pour le pasteur iranien Youcef Nadarkhani qui attend sa pendaison et sa femme Tina, condamnée à la réclusion à perpétuité. Quel est le crime commis par ce jeune couple qui n’a pas la chance de susciter une mobilisation comparable à celle dont bénéficie une Sakineh adultère et complice de l’assassinat de son mari ? Officiellement pour avoir refusé que leurs jeunes enfants soient éduqués dans le chiisme. Officieusement parce que de plus en plus de jeunes iraniens se tournent vers le Christ grâce au dynamisme apostolique de nouveaux chrétiens tels que les époux Nadarkhani et que vague de conversions indispose fortement le gouvernement iranien.
Les veilleurs ont également confié à l’intercession de la Très Sainte Vierge le cas de Shahbaz Bhatti. Ce catholique, ministre des minorités au Pakistan, est en proie au déchaînement des islamistes de ce pays pour son combat pour l’abrogation de la loi sur le blasphème qui frappe des chrétiens dont les propos les plus anodins sur Mahomet les mènent quasiment au pied de la potence. A l’instar d’Asia Bibi, certes graciée sous la pression internationale, mais qui est promise soit à l’assassinat en raison de la prime dont est assortie la fatwa d’un imam de Peshawar, soit à la mort lente par son oubli dans les geôles pakistanaises. Quel est l’horrible crime commis par cette pauvre mère de famille ? Avoir proposé de l’eau qu’elle était allée chercher chez elle pour étancher la soif de villageoises qui cueillaient des baies avec elle. Une eau « souillée » par le simple fait qu’elle était offerte par une chrétienne, qui face au refus indigné de ses voisines de son refus de se convertir à l’islam, a cru bon de comparer Jésus à Mahomet en ajoutant que sa religion est "la seule vraie religion".
Un chrétien pris dans l’engrenage de la justice islamique pakistanaise est une personne en danger de mort quelle que soit l’issue judiciaire; le 19 juillet 2010, Rashid Emmanuel et son frère, Emmanuel Sajid, acquittés d’accusations de blasphème contre Mahomet, ont été assassinés à en plein tribunal. A ce jour, leur vieux père n’a pu obtenir l’inculpation des coupables. Jeanne Smits a conclu cette évocation en demandant qu’Asia Bibi soit faite citoyenne d’honneur de nos villes de France et que son portrait soit affiché sur les frontons de nos mairies comme ce fut le cas pour des personnalités telles qu’Ingrid Bettencourt. Une revendication qui fut évidemment très applaudie.

S’engager et se convertir en profondeur

« Ce qui se passe aujourd’hui là où l’islam exerce son pouvoir totalitaire pourrait également se produire demain en France, si nous lui abandonnons une once de terrain dans nos cantines, nos écoles, dans nos municipalités » a ensuite déclaré Frédéric Pichon, porte parole du Cercle des Avocats Catholiques. « Ces abandons seront autant de territoires perdus, autant de territoires que l’islam aura conquis. » Après avoir rappelé la nécessité de l’engagement politique, face au double langage et le travail de sape mené par un islamisme qui sait utiliser notre cadre démocratique et la lâcheté de nos hommes politiques à son avantage, Frédéric Pichon a également pointé un autre impératif : « Nous devons surtout garder l’espérance et nous convertir profondément. Nous n’avons pas le droit de nous plaindre de ce qui est en train de se passer si nous-mêmes nous vivons comme des païens, comme des matérialistes, si nous nous confortons dans cet embourgeoisement qui affecte même le monde catholique. Il est temps de nous réveiller et d’évangéliser. Aujourd’hui, dans nos banlieues, il y a des enfants qui ne connaissent le nom de Jésus que grâce aux témoins de Jéhovah. Nous avons pour nous l’Esprit saint et les paroles de Sainte Catherine de Sienne : Si vous devenez ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde. »

Chrétienté-Solidarité, cheville ouvrière d’une véritable internationale de la charité chrétienne

Bernard Antony a clôturé la veillée en soulignant la nécessité d’une véritable internationale de la charité chrétienne : « Notre unité de prière et d’action ne fait que commencer. Il va falloir beaucoup de courage, d’opiniâtreté et de patience, et se retrouver à d’intervalles réguliers devant les ambassades. Ce soir marquera un début, celui de cette amitié chrétienne face au joug de l’islam. Nous ne voulons pas la déflagration d’une guerre. Nous n’avons ni haine ni mépris à l’égard des musulmans. Mais pour maintenir la paix, il faut affermir nos revendications. Notre solidarité dans la prière et dans l’action doit être maintenue. Nous allons donc commencer par lancer des appels ciblés comme nous l’avons fait jadis pour le Liban, afin d’apporter notre aide à nos amis irakiens, coptes, algériens, marocains et pakistanais. Nous envisageons même le financement d’avocats qui seront sollicités pour porter assistance aux chrétiens dont la vie est menacée. Un avocat français en Algérie ou au Pakistan, cela peut être très utile. Après trente années de combats, notre détermination est intacte. »

Pour le président de Chrétienté-Solidarité, la Veillée du 9 décembre 2009 est donc un premier succès qui nous engage. Fort de ce premier jalon, notre mouvement a d’ores et déjà programmé d’autres initiatives en lien avec des organisations représentant en France les communautés chrétiennes persécutées. Notre réseau militant oeuvrera tout au long de l’année 2011 pour mener une campagne d’adhésions et de collecte de fonds en vue d’un soutien des plus effectifs à nos frères persécutés. Une plateforme web sera très prochainement mise en ligne afin de diffuser les informations indispensables pour une connaissance aussi précise que possible de la situation et ainsi faire se fissurer toujours davantage la chape de silence sévit en Occident, au nom du politiquement correct… ou tout simplement par peur d’une communauté islamique qui y est toujours plus importante !
Nos frères d’Orient, d’Afrique du Nord et du Pakistan comptent sur nous. Notre clameur est pour beaucoup d’entre eux un dernier espoir. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Au nom du premier des devoirs d’un chrétien : celui de la charité.

D.FONTEY